16 juin 2020
Dans le cadre d’un lancement virtuel, les membres du comité-recherche de la Coalition des organismes de l’agglomération de Longueuil pour le droit au logement ont présenté les résultats d’une vaste enquête sur les conditions de vie et d’habitation de 1000 ménages locataires de l’agglomération de Longueuil.
Il y a urgence d’agir car l’enquête démontre hors de tout doute que plusieurs ménages locataires vivent dans des logements insalubres dont ils sont littéralement prisonniers et que ce sont les groupes sociaux les plus vulnérables, marginalisés et racisés qui sont les plus touchés. Marie-Christine Plante, adjointe à la direction à Carrefour pour Elle et membre du comité-recherche, mentionne : « L’analyse différenciée selon les sexes révèle que les femmes monoparentales vivent des enjeux significatifs. Elles sont plus sujettes à vivre de la discrimination, du harcèlement et de la violence. Elles sont plus nombreuses à avoir de la difficulté à se trouver un logement et lorsqu’elles en ont un, elles le paient plus cher et rencontrent souvent plus de cinq problématiques en ce qui a trait à l’insalubrité.»
Il y a urgence d’agir car le territoire de l’agglomération de Longueuil doit rapidement devenir le théâtre d’un grand chantier de développement de logements sociaux dans les prochaines années afin d’assurer et de bonifier la quantité et la qualité de l’offre locative aux ménages locataires.
Pour sortir les gens des logements insalubres, il faut absolument que les municipalités fassent preuve de leadership en se dotant d’un plan de développement de logement social pour les prochaines années. Il faut une minimum de 500 unités par années sur 5 ans sur le territoire de l’agglomération de Longueuil pour répondre à la pénurie de logement de qualité qui fait rage en ce moment. Il est également primordial que les villes mettent en place une réserve foncière de terrain destiné spécifiquement au développement de logement social et communautaire.
Le comité-recherche croit également que les ménages locataires doivent être au cœur des travaux et des actions qui seront portés dans le milieu. C’est pourquoi un travail de mobilisation générale des locataires, s’appuyant sur les résultats du portrait et de ses recommandations, sera entrepris dès l’automne 2020 afin de développer et mettre en œuvre un « Plan d’action pour les mal-logé.es ». Ce plan d’action aura entre autres comme objectif de donner la parole au mal-logé.es et de faire entendre cette parole auprès des instances et de planifier des actions politiques et de mobilisation afin de gérer les changements structurels nécessaires sur le plan local.
Nouvelle tirée du communiqué de presse émis le 11 juin 2020 (parution intégrale).
Lisez le rapport complet de l’enquête.