Le plan budgétaire 2024-2025 annonce 482,5 millions de dollars répartis sur quatre ans pour favoriser l’accès au logement, soit :
- 200,8 millions de dollars sur trois ans pour poursuivre l’aide au logement remis à certains locataires vulnérables à travers le programme Allocation-logement ;
- 219,4 millions de dollars sur quatre ans pour maintenir le parc de logements sociaux par le financement de la rénovation et le soutien à l’exploitation des habitations à loyer modique ;
- 62,3 millions de dollars sur trois ans pour adapter et favoriser le marché de l’habitation par différentes mesures : Programme d’adaptation de domicile, programme favorisant l’accession à la propriété dans la région du Nunavik, aide aux municipalités en prévision du 1er juillet ;
« Aucun montant supplémentaire n’est mis à la disposition des développeurs de logements sociaux et communautaires, analyse le directeur général du RQOH, André Castonguay. Rien qui puisse nous permettre d’atteindre le déficit d’unités d’habitation identifié au Québec par la Société canadienne d’hypothèques et de logement pour revenir à une certaine forme d’abordabilité, soit près d’un million deux cent mille logements d’ici 2030. »
Le RQOH a surveillé de près le dévoilement du budget pour savoir si les mesures accessibles et structurantes qu’il a proposées au ministre Girard pour renverser la vapeur avaient été retenues. Celles-ci incluaient (1) une cible de construction de logements sociaux et communautaires, (2) un soutien financier à l’acquisition de logements existants par le secteur à but non lucratif, (3) un soutien financier aux opérations d’organismes desservant des clientèles particulièrement délaissées, (4) un soutien financier pour alléger les organismes de la hausse des taux hypothécaires et (5), rehausser le financement du soutien communautaire en logement social et communautaire. Aucune de ces mesures ne se retrouve dans le budget dévoilé aujourd’hui.